Index Faq chercher Membres Groupe Se connecter S'inscrire
Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert.

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'ile d'Arcane - Forum RPG Fantasy Index du Forum -> -> Le Désert Ambré
Sujet précédent :: Sujet suivant  
Auteur Message
Erine Lanfeust
<!--02-->Modo

Hors ligne


Inscrit le: 16 Juin 2012
Messages: 558
Crédits Avatar: DA Lowenael/ reprit par Imaq ♥
Féminin
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Fantôme avec la mission de faire respecter l'ordre ~~
Invocation(s): /
Invoqueur: /
Annonce: N'oubliez pas de voter ♥ / Un an s'est écoulé depuis le tome 1. Erine a donc 23 ans. Fin du Tome 2. Fin du voyage~
Inventaire: 500T + Un carquois/ 35 flèches / Arc / Petite dague / Une bourse avec une centaine de tsuris/ sac sans fond avec -[ orbe fugue - pansement coagulant (1m) - fiole de dessolation 2/2 - victuailles ]
Sorts: /
Double compte: Samiel et Jawhara
Point(s): 368

MessagePosté le: Dim 14 Oct - 19:24 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Chapitre 6
Tempête par pitié chasse nous du Désert.




"Il est dit qu'il y a deux décennies de cela,
toutes les tribus nomades du Désert se regroupèrent pour chasser un Wania
aussi grand que la montagne de feu à l'ouest du Désert."

Harenh Yolak, nomade du Désert Ambré



Un rêve sans fin. Long, baignant dans le néant, les ténèbres. Il n’y avait rien néanmoins elle n’était pas seule. Son ami aux yeux pareils aux siens était à ses cotés. Lui était là également debout de toute sa hauteur les toisant et les brisant de son regard incandescent. Kalyaste avait alors fait quelques pas en direction de l’invocation de feu. Elle aurait voulut le prévenir, lui crier de ne pas s’approcher mais lorsqu’elle ouvrit la bouche aucun son n’y sortit. Soudain sortie de nulle part, la faux du centaure s’abattit sur le vagabond le tranchant net en deux parties distinctes. Une flaque de sang s’était formée en une auréole sombre face à elle. Le corps de Kaly avait disparut. Edstraz pointait son index en sa direction et son regard se consumait de rage à l’état pure, la dévorant son âme fébrile. Il semblait vouloir lui dire quelque chose, lui faire comprendre… ses yeux horrifiés regardèrent alors ses propres mains, sa peau si blanche était devenue d’un pourpre si profond, le liquide visqueux et épais dégoulinait d’entre ses propres doigts. Qu’avait-elle fait ?!

« Tout est de ta faute.
Ta faute. »


La voix vrombissante du fils d’Ignis avait rugit de toute part, insistante, écrasante. Reportant son regard vers le demi-dieu elle réalisa. Elle n’était rien face à lui, si minuscule, si faible, si impuissante. Il tendit alors ses gigantesques mains vers elle. Son corps refusait de lui obéir, pétrifiée, terrifiée elle les voyait s’approcher lentement. Un sourire carnassier avait alors fendu son visage de feu. Il n’apportera que la destruction et le chaos c’était une évidence. Il respirait la colère mais pourtant elle crut apercevoir… Ses doigts l’enserrèrent et la broyèrent avec violence. Elle entendit le craquement morbide de ses os se rompre sous la pression. Et puis son rire, rauque et malsain, perça ses tympans. Erine hurla. De douleur. De peur. De toute ses forces.
Son cri avait détonné dans le silence de la nuit. Erine s’était alors brusquement relevée s’aidant de l’appuie de son bras gauche derrière elle, sa main s’était automatiquement placé sur sa poitrine. Les yeux écarquillés elle avait du mal à réaliser où se trouver. Sa respiration était saccadée, haletante. Son cœur semblait vouloir transpercer sa poitrine tandis que son hurlement avec laisser dans le tréfonds de sa gorge un léger pincement, une irritation qui lui donner l’affreuse envie de se gratter la glotte. De lourdes gouttes de sueur ruisselaient sur sa joue glissant le long de son cou jusqu’à se perdre sur les formes généreuse de sa poitrine.


« Hoola je suis là ne t’en fait pas.
Calme-toi… shuuu… voilà…»


Elle avait chaud, très chaud, trop chaud. C’était insupportable. Quelqu’un s’était alors accroupi près d’elle et passer une main affectueuse dans dos. Il lui tendait à présent une gourde.

« Allez, bois donc un peu… »


Kalyaste. C’était Kalyaste en vie, en chair et en os. Un sentiment de soulagement l’envahit lui faisant monter les larmes aux yeux. Ce n’était donc qu’un cauchemar. Lâchant alors le précieux contenant sur ses genoux elle encercla brutalement le cou du jeune homme de ses bras et blottit son visage dans son cou alors que quelques perles salées s’étaient échappées du coin de ses yeux. Lorsque que son bref sanglot fut passé elle le libéra tout aussi brusquement et essuya son visage d’un geste rapide et cherchant à se justifier elle s’empressa d’ajouter :

« Un mauvais songe voilà tout. »


Alors à nouveau sur ses conseil insistant elle porta un peu d’eau à ses lèvres sèches et but quelques gorgés quand elle se figea et manqua de s’étouffer. Toussant violemment elle regarda autour d’elle tout en demandant empressement insistant avec anxiété sur la deuxième partie:

« Où sont-ils ? Où est-il ?! »


Elle vit le visage de son compagnon se peindre de surprise avant de lui répondre calmement que Lazlun avait décidé de faire un tour. Qu’il les rejoindrait tôt ou tard et qu’elle n’avait nul besoin de s’inquiéter. Par contre il ne comprenait pas pourquoi elle avait utilisé le pluriel, d’après lui elle était sortie seule du temple d’Ignis. Ce fut à son tour de froncer le sourcil sous la surprise :


- Tu en es certain ?

- Tout à fait, tu es réapparue derrière la grande porte et t’es tombée dans les vapes.
Personne d’autre aux alentours,
t'étais seule de chez seule !


Ce fourbe était retourné dans sa cellule espérant qu’elle finisse par se dessécher sur place. Vraiment il n’en manquait pas une et n’avait pas tardé à mettre en application sa promesse. Erine demanda alors à Kaly de lui raconter dans les moindres détails tout ce qui s’était passé. Depuis combien de temps avait-elle perdue connaissance ? Comment ce faisait-il qu’il se trouvait au bord d’une petite oasis ? Enfin tout ce qui s’en suit quoi. Cela fait, voyant que son compagnon avait lui aussi besoin d’un peu de repos car malgré tout Erine n’était pas un poids plume et le trajet sur son dos avait du lui couté plus d’énergie qu’il ne voulait l’admettre elle lui avoua qu’elle avait réussit l’énigme du fils d’Ignis. Ne voulant pas lui gâcher la surprise, alors qu’il la harceler de question à son sujet elle lui répondit simplement qu’il comprendrait quand il le verrait. Et cela ne saurait que trop tarder quand elle avait besoin du demi-dieu pour veiller sur eux le temps que la nuit soit balayée par les premiers rayons de l’aube.

« Edstraz. »


Rien de se passa. L’archère attendit. Les minutes s’enchainèrent sans que rien ne se produise. Erine sourit. Il voulait jouer à ça… alors elle se prêterait au jeu et d’une voix confiante elle ordonna :

« Edstraz je t’invoque immédiatement, viens à moi. »





Le carquois d'Erine

" Pourquoi s'en prendre à la flèche quand le tireur est présent? "


Dernière édition par Erine Lanfeust le Mar 30 Oct - 23:11 (2012); édité 1 fois
Revenir en haut
Edstraz

Hors ligne


Inscrit le: 06 Juin 2012
Messages: 49
Crédits Avatar: KIENAN LAFFERTY
Masculin Taureau (20avr-20mai) 鷄 Coq Feu
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Se faire invoquer.
Invocation(s): Dafuq ?
Invoqueur: Soon.
Annonce: Je suis à la recherche d'un deltaplane d'occasion.
Inventaire: Yeah.
Sorts: ...
Double compte: Nothing.
Point(s): 86

MessagePosté le: Dim 14 Oct - 21:57 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

"Pourquoi. Pourquoi m'infliger ça, à moi. Pourquoi maintenant. Pourquoi l'humanité. Sur tout ce que vos fils ont crée, sur tous les services que nous vous avons rendus, vous avez décidé de nous livrer aux Hommes."

Edstraz reprit sa respiration, péniblement. Seul, dans la pénombre de sa prison, il s'adressait à Ignis et ses frères et soeurs.

"Vous nous avons donné la vie. Puis, des millénaires durant, nous nous sommes occupés de votre monde. Je me suis occupé de votre monde. Silencieux, attentif. Vous ne réagissiez jamais. Pas de gratitude et nous ne vous en demandions pas. Nous vivions en paix et vous aussi."

Au fur et à mesure qu'il proférait son discours, son ton montait, devenant plus vif, sa voix se faisant plus fort, elle se mit à résonner dans la pièce sombre.

"Puis, certains de vos enfants ont crée l'être humain. Nous l'avons vu grandir. Puis détruire notre travail. Votre création. Vous avez décimé cette race puérile une première fois. Mais, plutôt que de punir les fautifs, vous avez décidé de punir tous vos enfants. Pour un crime que certains n'avaient pas commis.
Mais plus grave encore. Ignis."


Il leva son crâne flamboyant, observant le mur, vide, creux, inerte, froid... Ce mur qui le séparait de son créateur, qui n'avait sans doute cure des plaintes de son fils maudit.

"Vous. Vous m'avez puni, au même titre que les autres. MOI. Mais. Plus grave encore..."

Les flammes qui constituaient son corps se mirent à tourner au rouge, prenant de l'ampleur. Sa voix gagnant également en intensité...

"Vous avez donné une seconde chance à l'humanité, mais pas à vos propres enfants. Sans doute cela devait nous servir de punition. Ou nous montrer que vous portez plus d'importance à ces créatures faibles." Laissant un blanc de plusieurs secondes, il reprit. Les flammes s'estompaient. Il se contrôlait difficilement... "Mais... Vous ne vous êtes pas arrêtez là. Non, bien sûr. Vous avez jugé bon, dans votre infamie, de nous condamner à la captivité. Dans le noir. Dans l'oubli."

Puis, son crâne se mit à cliqueter frénétiquement. Sa voix grésilla, de son timbre d'outre-tombe. Un rire sardonique digne d'un squelette dérangé.

"PUIS. Vous nous avez livrés à eux. EN GUISE D'ULTIME PUNITION. N'était-ce pas suffisant ? C'est, privé de liberté et de fierté, que vous faites de nous, les esclaves d'êtres impies. Alors, je vous le demande, encore une fois, comme chaque jour depuis le premier."

Les flammes d'Edstraz étaient presque éteintes. Son corps, inerte, presque sans vie. Son crâne, à peine luisant, fixait toujours ce plafond triste et morne.

"Pourquoi ?" Murmura-t-il dans un dernier soupir, avant de s'éteindre, telle une bougie arrivée à son terme. Il aurait voulu, comme le petit morceau de cire, s'éteindre, à jamais. Ayant consumé sa mèche, pour jamais plus ne faire vaciller les flammes de la vie. Mais les Dieux, ils ne le voyaient pas ainsi. Son corps s'embrasa d'une gerbe de flamme imposante et surprenante, s'allumant en une fraction de seconde, empoignant sa faux, avec laquelle il frappa le sol d'un grand coup, créant une fissure dans le sol rocheux sous ses sabots.

"Vous avez réanimé l'humanité, pour qu'elle nous asservisse. Que ce soit une épreuve que vous nous faites, pour voir si nous sommes dociles, ou si c'est un affront que vous nous faites, soit. Dans les deux cas... Je vous prends pour témoin."

Dans un torrent de flammes, l'éruption de son corps alors, presque sans vie il y'eut quelques secondes, s'anima et s'embrasa, comme jamais, d'une flamme rouge, presque écarlate, donnant la pièce comme en plein jour à quiconque y logerait avec lui. Mais bon, c'est con, y'a personne. Et pis y'a pas grand chose à voir, en fait, dans sa prison. Mais bon, c'est pas la question.

"Ce que vous auriez dû accomplir... Ce que vous avez réalisé UNE fois, je vais aujourd'hui le reproduire."

Les flammes sur son corps dansaient d'une intensité macabre. Elles virevoltaient, courraient sur son dos, partant de son crâne, jusque sous ses sabots, libérant une chaleur insoutenable pour qui se serait tenu à coté. Ayant toutes les difficultés du monde à se contrôler, à maîtriser sa puissance disparue, les flammes s'estompèrent et redevinrent bleue...

"Je vais détruire l'humanité."

Il reprit sa faux, puis la souleva d'un main, avant de la pointer au dessus de sa tête. Il faisait une promesse à deux qui l'avaient abandonné à un sort qu'il ne méritait sans doute pas. De son point de vue.

"A commencer par cette enfant, que vous mettez sur ma route." Edstraz ploya son bras, gardant son arme funeste en main, l'observa un instant bref. Il imagina qu'elle pouvait sans doute ressentir certaines choses. Pourquoi pas, entendre ses pensées, ses murmures, ses mots, lorsqu'il le désirait. Qu'il le veuille ou non, un lien s'était crée entre les deux protagonistes. Un lien qui allait écourter sa vie de manière prématurée. Si elle espérait une vie paisible, avec des enfants, une vie de mère au foyer, vivre jusqu'à un âge avancé et décéder un sourire niais aux lèvres en laissant un héritage à ses petits enfants qu'elle aura vu grandir dans sa vieille baraque en ruine, admirant le portrait vieillissant de son mari bêlant, elle se trompait.
Elle allait crever et ce, rapidement.
Qu'elle l'entende ou non, qu'elle le ressente ou non, ceci lui était adressé. D'un ton calme, d'une voix posée, mais déterminée, il s'adressa à celle avec qui sa vie était à présent liée.

"Vous ne serez qu'un épis de blé... Dans la grande moisson des âmes."

Puis il tourna les sabots. Il s'éteint à nouveau... Puis il songea l'espace d'un instant... Si, après tout, il était déjà libre ? Il se souvint que la demoiselle, s'étant évanouie presque à ses pieds... A cet instant, elle lui évoque un insecte. Fragile, petit, moche et sans véritable intérêt si ce n'est parasiter son champ de vision. Si il avait pu, c'est à coup de sabot dans les gencives qu'il l'aurait fini. Malheureusement, on l'en empêcha. Il n'essaya même pas à vrai dire.
Oui. Il ne pouvait la tuer directement. Mais à cet instant, rien ne l'avait forcé à la sauver. Aucun ordre, et pas de remords ni de conscience divine pour le travailler. Il était son "Gardien" son "Protecteur", mais pas son infirmière. Et puis, la médecine, les coups de soleil, tout ça, c'était pas son truc. Alors il alla voir du coté de sa cellule si il y était. Comble du snobisme, il se paya le luxe d'y retourner à pied. Après tout, n'était-il pas devant le temple du feu, au moment de sa perte de connaissance ? Pourquoi se téléporter, ou se déplacer plus rapidement ?

Edstraz attendait un signe. Quelque chose, comme quoi elle avait décédé comme elle avait vécu, qu'il pourrait à nouveau disparaître dans la pénombre. Et ne plus jamais reproduire cette erreur grossière qu'il avait commise avec elle.

Une voix brisa ses songes. On dit alors son nom. Une fois, une simple fois. Son crâne s'illumina, regardant à droite, à gauche. C'était flippant. Quand elle s'adressait à lui directement, il l'entendait. Sa voix ignoble résonnait dans sa cellule. Jamais plus il ne serait tranquille. Ne le rappelant pas, il en déduit qu'un quelconque animal avait dû la piétiner et établir son nid sur ses entrailles exposées au soleil du désert. Douce consolation...

Mais non. Le pire, c'est que ça ressemblait à un ordre. JAMAIS IL N'AVAIT OBÉIT A UN ORDRE. Il devait alors, courber l'échine. Devant un de ses frères cela semblait inenvisageable. Devant un humain, une insulte. Devant une femme, un affront. Mais devant cette créature insolente, vulgaire, ayant à peine l'âge de tenir sur ses deux pauvres pattes arrières, ressemblant à s'y méprendre à ce que les êtres humains appellent les filles de petites vertus, avec ses grandes phrases à peines construites (Elle lui a dit deux mots, mais il en déduit. Parce qu'il aime juger) avec sa chevelure rousse aberrante, complètement désordonnée, ses manières de cafard, son corps frêle, son air naïf que son groin arbore en permanence, sa truffe humide bouffie d'innocence candide et grêlée d'une stupidité moribonde. Elle le faisait littéralement vomir.

C'est à reculons qu'il dû répondre à son appel. Il saisit sa faux, l'empoignant, d'un geste vif il fendit l'air devant lui. Il déchira littéralement le plan dans lequel il se trouvait, créant un portail plutôt étroit, directement là où se trouvait la demoiselle. La technique laissait encore à désirer, le portail ressemblait à une déchirure grossière de l'espace. Il s'aida alors de ses deux mains, saisissant les bords pour enlargir la fente, pouvant ainsi passer. Le portail devait sembler bien singulier aux humains, pouvant admirer à travers, la cellule du Demi-Dieu. Son corps passa tout entier, déversant quelques gouttes de feu liquide sur le sable. Une fois entièrement de l'autre coté, le passage se referma.
Edstraz se tint devant Erine, sans mot dire. Son visage, toujours aussi inexpressif la fixait, inlassablement. Il ne fit même pas attention à l'autre humain.


« Vous pouvez railler, mais n'oubliez jamais qu'un jour ou l'autre, c'est celui qui raille qui l'a dans le train. »

Pour les curieux qui rêvent de voir mon corps d'éphèbe aux reflets marmoréens : http://i.imgur.com/2gSy8.gif
Revenir en haut
Kalyaste Araceae

Hors ligne





MessagePosté le: Lun 15 Oct - 00:55 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Erine était sortie, chancelante.
Il se félicita de ne pas avoir décampé pour rejoindre, à nouveau, le temple de la Terre comme il avait un instant projeté de le faire. A peine repéra-t-il sa silhouette que son coeur manqua un bond : Erine posa une main tremblante sur le pierre pour ralentir sa chute, puis elle sombra dans l'inconscience. Son corps était brûlant. Il fallait qu'il la rafraîchisse.

Plusieurs fois il essaya de lui faire reprendre conscience mais rien n'y faisait. Elle donnait l'air de vivre un mauvais rêve. Et la fièvre était inquiétante. Il décida donc de la soulever et de l'installer à l'ombre des couloirs du temple. Là, il humidifia un linge pour lui rafraîchir le front. Mais après plusieurs minutes passées ainsi, il se rendit compte que les réserves étaient presque épuisées. Sans eau pour la rafraîchir, elle ne se réveillerait pas. Sans eau pour se désaltérer, ils mourraient ici.

Au vu de son état, il conclut que la jeune femme n'avait pas réussi l'épreuve mais avait pu s'échapper, et c'était déjà pas mal. Inutile donc de rester par ici. Erine semblait à la limite entre la conscience et l'inconscience, il essaya donc de la soutenir pour l'aider à marcher, et c'est alors qu'il comprit. Elle n'était pas consciente du tout : elle délirait complètement, enfermée dans un cauchemar. Il fallait qu'il se décide rapidement : espérer un rétablissement prompte ou avancer dans le désert ambré ?

Erine émit alors un gémissement entre la douleur et la terreur et cela n'augurait rien de bon. Ce fut pour Kalyaste le signal du départ.

Six heures durant, il avança à la recherche d'un point d'eau, la jeune femme aux yeux vairons harnachée sur son dos, son sac de voyage placé à l'avant, le bâton de marche dans une main et l'autre placée sous la cuisse d'Erine pour s'aider à porter ce poids. Il dilapida le reste de ses réserves d'eau et de nourriture pour tenir le coup et soulager Erine. Les deux dernières heures, sans rien à boire, furent éprouvantes. Plusieurs fois il failli abandonner la marche pour s'installer sous un rocher, à l'abri de ce soleil, mais il continua. Il fallait trouver de l'eau et rapidement car l'état de la convalescente s'était aggravé pendant le trajet et elle murmurait des sons inaudibles. Finalement, arrivé en haut d'une dune haute, il remarqua une pointe verte. Et il retrouva le sourire. Ils étaient sauvés. Une heure plus tard, ils s'installaient au pied d'une espèce de palmier, au bord d'un point d'eau claire. Là, il couva l'archère en sueur jusqu'à ce que sa fièvre retombe, que ses délires cessent, et qu'elle s'éveille dans un sursaut.

Épuisé, fourbu, surpris, il ne réagit pas lorsqu'elle se cacha dans ses bras, ni quand elle se retira. Ils échangèrent quelques mots et il la força à boire encore. Ses lèvres étaient toujours gercées car après le temps, le soleil les avaient frappé longuement. Elle parla de "ils", et Kalyaste lui résumé ce qu'il savait de Laz, puis elle sembla se murer dans son esprit.

Quelques instant plus tard, la réalité se fissura. Il ne savait pas comment expliquer ça autrement. Il y eut une déchirure dans le voile de l'univers, et de cette déchirure sortit un demi-dieu ressemblant à un centaure de flammes bleues ou rougeoyantes, et armé d'une faux. Ce dernier ignora superbement le vagabond et se tourna avec un air vraiment peu amène vers Erine.

Elle avait donc réussi. Voilà le dénommé Edtraz dont elle lui avait parlé...
Mais on dirait vraiment qu'il veut la tuer.
Instinctivement, il plaça un bras entre les deux mais le colosse n'esquissa aucune attaque. C'était une véritable force de la nature. Erine le regarda dans les yeux et dit...
Revenir en haut
Erine Lanfeust
<!--02-->Modo

Hors ligne


Inscrit le: 16 Juin 2012
Messages: 558
Crédits Avatar: DA Lowenael/ reprit par Imaq ♥
Féminin
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Fantôme avec la mission de faire respecter l'ordre ~~
Invocation(s): /
Invoqueur: /
Annonce: N'oubliez pas de voter ♥ / Un an s'est écoulé depuis le tome 1. Erine a donc 23 ans. Fin du Tome 2. Fin du voyage~
Inventaire: 500T + Un carquois/ 35 flèches / Arc / Petite dague / Une bourse avec une centaine de tsuris/ sac sans fond avec -[ orbe fugue - pansement coagulant (1m) - fiole de dessolation 2/2 - victuailles ]
Sorts: /
Double compte: Samiel et Jawhara
Point(s): 368

MessagePosté le: Lun 15 Oct - 11:41 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Cette fois-ci il y eut un craquement puis aussi surprenant que cela puisse paraître une déchirure se créa face à eux. Fine, éphémère, électrique. Sous l’étrange scène les deux compères s’étaient alors levés. Tandis qu’à présent à travers la fente des doigts se glissèrent et agrandirent l’espace dévoilant petit à petit le corps monstrueux d’Edstraz. Lorsqu’il fut passé tout entier, la brèche se referma en un plop singulier ne laissant aucun indice de sa maigre existence.
Erine, autant que Kaly d’ailleurs, en était restée béate. Il fallait bien l’avouer qu’on n’assistait pas à ce genre de spectacle tous les jours. L’archère réalisa alors que son compagnon avait placé un bras, qui se voulut sans doute protecteur, entre son invocation et elle.
Le regard pesant du centaure n’avait de cesse de la fixer sans même prêter ne serait ce qu’une demi seconde d’attention à son ami le snobant entièrement. La jeune femme ravala un sourire moqueur : Kalyaste n’avait pas la moindre chance face au demi-dieu. De crainte que son geste, pourtant hardi de sa part, n’enflamme un peu trop leur nouvel invité, Erine s’empressa de poser sa main sur son avant bras et le rabaisser avec une tendresse dissimulée.
Puis accumulant le plus de sang froid qu’elle pouvait puiser au fond d’elle, avançant d’un pas de façon à se placer entre son compagnon et son invocation, elle prit tout aussi rapidement les devant une nouvelle fois. S’adressant à Kalyaste sans pour autant dévier son regard de celui de l’hybride de feu elle lança :


« Kalyaste voici, comme tu peux t’en douter,
Edstraz fils d’Ignis mon nouveau –serviteur- gardien. »


C’était risible, Edstraz avait tout pour lui sauf une gueule de protecteur divin, cependant Kalyaste ne releva et resta silencieux. Une courte pause s’était installée de façon à montrer qu’à présent elle s’adressait d’une certaine manière au démon de feu également :

« Il veillera sur nous ce soir pour que nous puissions nous reposer pleinement
et reprendre notre route demain en pleine forme.
Il est évident qu’il ne peut te faire aucun mal. »


La fin de sa phrase avait été prononcée plus durement, elle avait adressé un ordre indirect à son invocation. L’image du jeune homme se faisant couper en deux s’imposa dans son esprit. Erine frissonna. elle ajouta avec insistance à celui-ci :

« N’est ce pas Edstraz ? »


Sa voix s’était voulu la plus assurée possible ne laissant rien transparaitre de sa crainte. Toutefois de tout son discours, sans que l’invocation ne puisse le remarquer, elle avait gardé sa main fermement accroché à celle de Kalyaste. Elle avait l’impression qu’il lui transmettait un peu de son courage et cela la rassurait. Quand elle eut la certitude dans le regard de braise que le message était bien passé, elle se retourna vers son compagnon dont elle avait subtilement lâché la main et elle lui proposa d’aller finir tranquillement leur nuit.
Lorsqu’Erine s’allongea à nouveau elle pria les Dieux Sacrés. Beaucoup trop de questions la tourmenter chassant le sommeil bienfaiteur à bonne distance. Une boule d’anguoisse était tombée comme une enclume au bas de son abdomen. Les interrogations ne s’arrêtaient pas, parasitant sa tranquillité. La nuit se passerait-elle réellement bien ? Ferait-elle encore d’immonde cauchemar ? Quand Lazlun reviendrait-il ? Supporterait-elle la malédiction du fils d’Ignis ? Kalyaste ne risquait-il vraiment rien ? Quand est-ce que le jour daignerait-il apportait sa détestable chaleur sur leur petit corps perdus dans le désert ?

Malheureusement pour elle, la nuit glacée et incertaine ne faisait que commencer…


Je l'admet un post fâcheusement court. Une excuse? Evidemment ! Par gentillesse et générosité peu commune je vous laisse orchestrer la suite de la nuit si elle doit être calme ou agitée. : D
Sinon vous avez la possibilité de faire avancer le groupe plus loin dans la désert à votre bon vouloir je suis ouverte à toute possibilité ;]
Dans l'impatience de vous lire,
Erine votre rousse préférée





Le carquois d'Erine

" Pourquoi s'en prendre à la flèche quand le tireur est présent? "
Revenir en haut
Edstraz

Hors ligne


Inscrit le: 06 Juin 2012
Messages: 49
Crédits Avatar: KIENAN LAFFERTY
Masculin Taureau (20avr-20mai) 鷄 Coq Feu
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Se faire invoquer.
Invocation(s): Dafuq ?
Invoqueur: Soon.
Annonce: Je suis à la recherche d'un deltaplane d'occasion.
Inventaire: Yeah.
Sorts: ...
Double compte: Nothing.
Point(s): 86

MessagePosté le: Lun 15 Oct - 14:03 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Edstraz restait impassible, immobile, devant les deux humains. Il fixait, sans mot dire, la demoiselle qui allait être la décisionnaire de ses moindres faits et gestes.
Cela lui déplaisait quelque peu.

Lui qui, toute son existence, avait fait preuve de la plus grande autonomie, dans toutes ses entreprises. Jamais il n'avait fait appel à Ignis, jamais il n'eut recours à l'aide d'un de ses frères. Jamais il n'eut de véritable contact social avec un être humain, si ce n'est semer la zizanie et la confusion la plus totale dans son esprit.
Et c'est bien ce qu'il avait l'intention de faire.
D'accord, Edstraz ne pouvait pas détruire son enveloppe corporelle. Mais rien ne lui interdisait de la briser. Comme il lui avait promis. Sans doute l'avait-elle compris d'une manière différente.
Son corps n'était sans doute pas la seule chose monstrueuse que cette aberration avait à offrir. Son esprit étant aussi aiguisé que sa faux, jamais la demoiselle ne trouvera plus le repos.
Son âme et son corps allaient souffrir de l'avoir ainsi libéré, dans un but égoïste et puéril : La protéger.

Une autre question se posa alors. Pourquoi lui ? Il y'avait tant d'autres de ses frères, dociles et bêlants qui ne demandaient qu'à servir une humaine disgracieuse et boursouflée d'ignorance, en courbant l'échine et lui aurait même dit "merci" pour lui avoir marché sur le visage.
Lui qui, attendait une autre libération, lui qui attendait qu'Ignis vienne le tirer de là, pour lui annoncer la fin de l'Homme, ou lui dire que sa souffrance touchait à sa fin, en y mettant un terme lui-même de son doigt vengeur pour qu'il puisse enfin trouver le repos...
Voilà cette enfant puérile. Mais... Qu'avait-elle derrière la tête ? Visiblement, la demoiselle savait qui elle venait voir. Donc, elle le connaissait, d'une manière ou d'une autre. Sans doute bien mal, mais sa venue était calculée. Ses réactions trahissaient son manque d'information. Que pouvait-elle bien savoir sur lui, mais surtout, qu'attendait-elle de lui ? Simplement la protéger, ou l'humilier, peut-être, d'une quelconque façon ?
De toute manière, le mal était fait à présent. Sa fierté venait de voler en éclat, son amour propre venait d'en prendre un coup.
Un coup qu'elle paierait. Très cher.

Son crâne, aux flammes vacillantes et entraînantes se tourna légèrement, pour quitter le regard de la petite créature rousse, pour se poser sur le... L'homme ?... Qui se tenait derrière lui. Il le trouvait pitoyable. Frêle, à l'allure perdue, faible... Certains humains peinent à se sortir du lot, à tenter de devenir plus que des êtres humains, à chercher force et honneur, là où leur race ne leur en donne pas les dispositions. Lui... Il reflétait ce qu'il détestait chez l'humanité. Cette enveloppe éphémère et si singulière.
Lui, cet enfant à peine sortant de l'expulsion placentaire de sa génitrice était une gêne dans son champs de vision. Déjà que la vue de son invocatrice ne le ravissait pas, mais lui, suintait la faiblesse physique et psychologique.
Soit, il n'avait dés lors pas le droit de l'écarteler. Un ordre bien précoce. Il semblerait que en plus d'être si frêle, il eut besoin de l'aide et de la protection de l'archère. Décidément, ce petit bonhomme avait tout pour plaire. Était donc si incapable de se défendre, si fragile aux yeux de cette femme pour qu'elle ait peur de son sort à ce point ?
Ou peut-être... Oui. Peut-être qu'elle y tenait, pour une raison ou une autre. Les humains aiment s'attacher, se charger de liens idiots qu'ils nomment amitié. Ce "sentiment" hypocrite que certains placent en avant dans une relation sociale. Ce "sentiment" qui prouve que l'être humain, pour combler les vides intersidérales de leur âme, ont besoin de celles des autres pour les combler. La solitude détruit un Homme comme le temps détruit le reste.
Edstraz savait donc, par ces petits gestes et ces quelques mots, où frapper pour affaiblir son invocatrice. Cette créature lubrique derrière elle.

Le fils de la Flamme ne bougeait pas d'un iota. Il restait immobile, les suivant du regard, dans leur faits et gestes. Il décida de ne pas répondre à l'humaine. Il ne bougeait plus... Alternant parfois, allant poser ses yeux embrasés sur le compagnon délicat et précieux de l'invocatrice. Le tout, dans un silence complet. Ses flammes bleues dansant sur son corps, de manière calme et sereine, dans un bal majestueux et apaisant, comme un feu de cheminée un soir d'hiver. Son corps n'émettait que peu de chaleur à cet instant.
Il songeait, plus qu'autre chose... Le calme, avant une tempête. Rien n'était mis en oeuvre pour attenter à sa vie...
Et... Valait mieux instaurer un climat de pseudo-confiance... Pour que la demoiselle perde sa garde.
Et frapper.

Frapper quand ils s'y attendront le moins.


« Vous pouvez railler, mais n'oubliez jamais qu'un jour ou l'autre, c'est celui qui raille qui l'a dans le train. »

Pour les curieux qui rêvent de voir mon corps d'éphèbe aux reflets marmoréens : http://i.imgur.com/2gSy8.gif
Revenir en haut
Publicité





MessagePosté le: Lun 15 Oct - 14:03 (2012)    Sujet du message: Publicité

Revenir en haut
Kalyaste Araceae

Hors ligne





MessagePosté le: Lun 15 Oct - 19:22 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

HRP : Très bon rp m'sieur Ed. Le développement des idées avec l'idée de frapper Kalyaste pour toucher Erine, c'est logique et très fort wink

***

"CA", un "protecteur" !

Cet être suintait la malveillance ! Son regard, pendant de très longues secondes, criait son envie de la réduire à l'état de cendres fumantes. Et lorsque Erine dit à la semi-divinité qu'elle devait les protéger tous deux, en insistant sur lui-même, il compris que ce Edtraz était encore plus dangereux que ce qu'il devait redouter.

Il laissa trainer son regard calculateur sur chacun d'eux, comme s'il préparait un sale plan, ou bien qu'il les jugeait. C'était tout à fait dérangeant. Puis, lentement, comme s'il réalisait enfin qu'il n'avait pas le choix, les flammes qui l'auréolaient dansèrent plus lentement dans une chorégraphie presque enjôleuse qui lui rappelait les feux de camp, lorsqu'il traversait l'Est de l'île avec les itinérants.

Son regard, moins agressif mais pas plus amène, passa de l'un à l'autre, dans une immobilité quasi totale, et jetait parfois des regards alentours, histoire de dire "oui oui je vous protège". Cette créature, pour divinité qu'elle soit, était proprement effrayante aux regard de Kalyaste et ses yeux le gênaient. Il espérait que Edtraz finirait par dormir un jour, car il le craignait d'ores et déjà davantage que les animaux sauvages habitant la région des sables. Heureusement qu'il devait loyauté à son maître, c'était définitivement le seul point positif dans cette affaire.

Ainsi, et malgré tous ses doutes, Kalyaste acquiesça en regardant Erine dans les yeux, en se promettant de l'interroger sur cette libération qu'il jugeait dangereuse dès qu'ils auraient pris un peu de repos, ce qu'il firent après avoir installé le campement pour la nuit. Celle-ci fut bien fraîche mais, éreinté, le jeune homme s'endormit presque immédiatement une fois couché, chassant Edtraz de ses pensées pour le retrouver dans ses rêves. Ou plutôt ses cauchemars.

Au réveil, le fils d'Ignis le regardait. On aurait cru qu'il n'avait pas bouger de toute la nuit, ou bien il avait simplement repris son exacte positions avant leur éveil.

Manifestement, il avait plus eu besoin de repos, car Erine était déjà éveillée. Il l'appela d'un geste et se dirigea vers elle, au bord de l'eau. Faisant un signe de tête vers Edtraz, il dit :

- Erine, raconte moi ce qu'il s'est passé. Qu'est-ce que c'est que cette créature ? Elle... Elle n'a pas l'air bonne ! Bien sûr elle est puissante et saurait te protéger, autant que Lazlun, mais ce mons... cette créature n'est pas Lazlun. Et loin de là ! Que s'est-il passé ?

Plantant son regard vairons dans celui de la jeune femme, il lui offrit toute son attention et attendit qu'elle réponde. Quand leur discussion serait terminée, et après avoir profiter de l'eau pour faire une toilette et remplir leurs gourdes, ils pourraient défaire le campement et quitter ce désert qui, selon le vagabond, ne leur avait rien apporté de bon mise à part leur rencontre avec les nomades.
Revenir en haut
Erine Lanfeust
<!--02-->Modo

Hors ligne


Inscrit le: 16 Juin 2012
Messages: 558
Crédits Avatar: DA Lowenael/ reprit par Imaq ♥
Féminin
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Fantôme avec la mission de faire respecter l'ordre ~~
Invocation(s): /
Invoqueur: /
Annonce: N'oubliez pas de voter ♥ / Un an s'est écoulé depuis le tome 1. Erine a donc 23 ans. Fin du Tome 2. Fin du voyage~
Inventaire: 500T + Un carquois/ 35 flèches / Arc / Petite dague / Une bourse avec une centaine de tsuris/ sac sans fond avec -[ orbe fugue - pansement coagulant (1m) - fiole de dessolation 2/2 - victuailles ]
Sorts: /
Double compte: Samiel et Jawhara
Point(s): 368

MessagePosté le: Lun 15 Oct - 21:15 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Interminable. Affreusement interminable. C’était ainsi qu’Erine aurait qualifié sa nuit. Elle n’avait pas réussit à aligner plus de deux minutes de sommeil consécutives. Quand Kalyaste se réveilla enfin, l’archère était assise près de l’eau droite comme un piquet depuis de longues heures ne supportant plus de rester allonger sans trouver le chemin des rêves. De lourdes cernes violettes berçaient ses yeux contrastant avec la pâleur maladive de sa peau. Ces premiers jours de lien avec sa nouvelle invocation étaient éreintantes. Pourtant elle se devait de le supporter. C’était un obligation formelle si elle voulait retrouver son père. Elle n’était qu’au début de son aventure, elle n’allait pas abandonner si tôt. Elle se ferait bien une raison, s’habituerait avec le temps, enfin osait-elle l’espérer tout de moins.
Kalyaste la salua d’un geste de la main avant de venir à son tour près d’elle. Edstraz, quant à lui, n’avait pas bouger d’une seule flamme de toute cette satanée nuit. C’est alors que son ami finit par faire ce qu’elle redoutait depuis qu’il avait enfin vu à quoi ressemblait de demi-dieu. Il avait alors planté son regard insistant dans le sien et elle y lu clairement qu’il ne la lâcherait pas temps qu’il n’aurait pas eut de réponse. Elle lui devait bien ça. Il avait accepté de l’accompagner sans lui demander quoi que ce soit jusqu’à présent. Pourtant comment lui expliquer clairement alors que tout semblait lui échapper. Que tout semblait si confus.


« J’ai encore mit les pieds là où il ne fallait pas. Je me suis mise dans un sacré purin mais pourtant... »


Oooh ça oui jusqu’au cou même qu’elle s’était plongée dans la merde. Et malgré ça, elle savait au plus profond d’elle-même qu’elle ne faisait pas fausse route. Elle avait les cartes en main et les abattait une à une afin de mieux comprendre le chemin à arpenter. Mais pour ça il fallait faire des sacrifices et Edstraz était son premier du au destin pour retrouver son père. Elle avait troqué son âme contre une puissance sans précédent. Elle s’était lancée dans sa destinée pieds et mains liés et elle n’hésiterait pas à en payer le prix pour le retrouver. Surtout qu’à ce jour elle savait que Salmanazar était encore en vie. Elle continua alors qu’une voix plus calme qu’elle ne l’aurait cru :

« Malgré ce qu’il semble être il est l’une des clefs qui m’ouvrira la voie.
Je ne te demande pas de comprendre ce que je te raconte mais ma réponse est là.
Je n’en sais pas plus que toi cependant. Je sais tous ça peut te paraitre fou.
Quand nous saurons sortie du Désert libre à toi de partir si tu le désires.
Je ne te force pas à nous suivre. »


Son cœur s’était alors amèrement pincé en prononçant ses derniers mots. Elle ne les pensait absolument. Elle désirait plus que tout qu’il ne la quitte pas. Il ressemblait tant à son frère. Il était si…attachant. Vif et respirant la joie il s’abreuvait de la vie jusqu’à s’en rendre ivre. Dessinateur de prestige tout comme Alaric, elle l’appréciait de jour en jour. Non elle ne voulait pas qu’il parte et pourtant à y réfléchir s’était surement la meilleure issue en ce qui le concernait.
Avant que toutes ses pensées mielleuses ne prennent le dessus, Erine se releva et s’avança en direction de leur affaire tout en s’adressant cette fois la divinité :


« Merci d’avoir laisser tes flammes éclairer la nuit pour veiller sur nous. »


Ne s’attendant pas à la moindre réaction positive de celui-ci elle lança les gourdes à Kalyaste qui les rattrapa sans grand mal afin qu’il puisse les remplir tandis qu’elle regroupait leurs maigres affaires. L’astre solaire avait de nouveau fait son apparition dans le bleu limpide des cieux apportant avec lui ses vagues de chaleur insoutenables. Regardant sa direction elle en déduit l’est de l’ouest. S’ils étaient sur la bonne voix ils ne tarderaient pas à atteindre la cote et l’air marin serait plus supportable que le cœur même de l’Ambre.

« Ne traînons pas plus longtemps il nous faut partir avant que le soleil ne soit trop haut dans le ciel.
Rejoignons la mer vers l’Est, en longeant la côte nous finirons bien par nous sortir de cet enfer maudit.»


Pourvu qu’il ne fasse pas de mauvaises rencontres. Un cactos avait déjà suffit à l’allée, le retour se devait d’être plus calme. Erine eut alors une pensée pour Laz. Elle espéra de tout son cœur qu’il appréciait au moins ce qu’il redécouvrait du nouveau monde battit par les Dieux. Elle lui avait promit de lui laisser sa liberté et, comparer à Edstraz, elle avait une confiance aveugle en lui. Le Lion pouvait vaquait à ses occupations sans qu’Erine ne le demande car si elle venait à prendre une telle décision c’était en cas d’ultime recours. Puis elle n’était pas très pressée qu’il fasse la rencontre du fils d’Ignis. Elle appréhendait même cet instant. Quant au centaure, l’archère avait bafoué tout l’apprentissage que son père lui avait si durement inculqué. Le respect des enfants divins, l’interdiction de les commander, l’abolition de leur servitude. Pourtant avec lui avait-elle vraiment le choix d’agir autrement ? Moins elle lui en demanderait, mieux elle se porterait fut la vérité la plus évidente qui lui vint alors à l’esprit.

La marche était déjà harassante alors le soleil était loin d’avoir atteint son zénith. Erine était en overdose de ce milieu si hostile. Comment les nomades faisaient-ils pour survivre dans cet enfer ? Mais plus étrange encore c’était Edstraz qui était resté bien calme. A quoi pensait-il ? Quel inomie prévoyait-il de faire ? Erine s’attendait au pire… et encore connaissait-elle la même notion du pire que celle qu’Edstraz envisageait.
Un groupe avait alors attiré son attention. Perché sur leurs pattes arrière une douzaine d’Impas les regardaient passé de loin. Cependant Erine ne s’attarda pas sur le groupe de charognards qu’elle avait repéré quelque chose de bien plus intéressant. A l’horizon une ligne scintillante. Puis cette odeur, humant l’air elle reconnu entre mille l’air salin de l’océan. Il y était presque, encore un petit effort et le Thétys serait à eux!
Cependant comme on dit bien souvent il n’y a jamais de fumée sans feu et alors qu’Erine était à nouveau plein d’énergie à l’idée de bientôt atteindre la coté, un avenir plus sombre se tramait dans l’ombre d’une dune. Car ne croise t-on jamais d’Impas sans leurs fidèles bergers, prédateurs redoutables…




« N’oublie jamais mon enfant, que dans l’ombre du sillage des Impas rôde toujours la Mort. »
Harenh Yolak, nomade du Désert Ambré


Attention j'ai édité pour le nom de l'océan car oui je l'ai trouvé sur le forum. Il s'appelle le Thétys et borde Arcane de tout son extérieur.





Le carquois d'Erine

" Pourquoi s'en prendre à la flèche quand le tireur est présent? "
Revenir en haut
Edstraz

Hors ligne


Inscrit le: 06 Juin 2012
Messages: 49
Crédits Avatar: KIENAN LAFFERTY
Masculin Taureau (20avr-20mai) 鷄 Coq Feu
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Se faire invoquer.
Invocation(s): Dafuq ?
Invoqueur: Soon.
Annonce: Je suis à la recherche d'un deltaplane d'occasion.
Inventaire: Yeah.
Sorts: ...
Double compte: Nothing.
Point(s): 86

MessagePosté le: Ven 19 Oct - 13:05 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Psychose.

Voici le seul mot qui devait investir les esprits faibles qu'Edstraz accompagnait. Instaurer le doute en eux, les faire se questionner, créer la peur, distiller l'incertitude.
Les humains sont, de manière générale, plus sensibles, plus émotifs que les Demi-Dieux. De par leur faible constitution, leur faible durée de vie, ils prennent certaines choses bien plus à coeur et manquent cruellement de recul.
Ou c'est peut-être parce que eux, à contrario de lui, peuvent mourir... Disons que c'est une possibilité à ne pas écarter.

Sans le savoir, car omniscient n'était-il pas, Edstraz pouvait sentir que les petits humanoïdes n'étaient pas tranquilles en sa présence. Son aura suffisait à elle seule à les rendre mal à l'aise. Et de ce sentiment de peur qu'il insufflait, il allait en jouer. Jouer avec leurs nerfs, leurs sentiments. Jamais il ne les laisserait tranquille, sans jamais passer à l'acte. De toute façon, on lui interdit d'attenter à la vie de son "Invocatrice". Soit. Et cette même invocatrice lui avait interdit de toucher à... Son... Compagnon ? Edstraz avait du mal à lui trouver un nom, une définition. A vrai dire, pour lui, il ressemblait à un petit rongeur. Faible, chétif, sans doute agile dans le meilleur des cas... Mais une vermine qu'on balaye aisément d'un revers de la main. Le fils d'Ignis n'avait rien à craindre d'une telle créature sur son sillage. A une époque révolue, il l'aurait piétiné comme de la mauvaise herbe sans même faire attention à lui. Un dommage collatéral comme il en dispensait des tonnes autour de lui.
Bref. Soit, il ne pouvait les tuer directement et s'enfuir en gloussant, en tortillant du croupion et en fredonnant un air jovial pour exulter sa joie du moment. Mais il pouvait s'arranger pour qu'on le fasse à sa place. Ou bien qu'ils se détruisent par eux-même, ou l'un l'autre... Créer des conflits était aussi chose forte amusante.
Mais tout ça, dans la plus grande discrétion et sans lever le moindre doute, bien sûr.

Tout la nuit, il l'avait passée à les observer. Ils étaient là, si vulnérables, en plein sommeil. Ah... Le sommeil. Chose surfaite pour un Demi-Dieu mais si nécessaire à un Homme. Il resta là, immobile pendant toute cette période inerte. Il n'y eut pas un bruit, pas un vent, pas un mouvement de sa part. Le brasier de son corps vacillait doucement, crépitant à peine, ne contrôlant même plus ses flammes, les laissant s'éteindre, lentement. De loin, on aurait sans doute juré voir une statue, ou un brasero décoratif d'une ancienne civilisation disparue et oubliée. Mais en aucun cas une créature enragée, animée par la haine.

A leur réveil, il ne bougea non plus d'un pouce et ne dit mot. Il les observait, passivement. Son sourire macabre collé à son visage inexpressif. Dans un élan, il prit une grande respiration, qui ravivèrent les flammes entourant son crâne, s'embrasant alors telle une torche vive, d'une flamme bleue captivante... Un feu apaisant, calme... Très différent de celui qu'il attisait à son habitude. Même si son crâne restait toujours aussi inquiétant, son aura ne suintait plus la mort, et on pouvait alors s'approcher de lui sans suffoquer, écrasé par les sentiments de colère qui l'accompagnaient.
Il attendit que le petit compagnon de la demoiselle pose ses yeux sur lui pour croiser son regard. Un regard qui se voulant perçant, éreintant. Sans n'avoir à ne rien dire, il était comme une promesse. Sa tête embrasée au sourire malveillant témoignait de ses actes futurs. Jamais il ne les laisserait en paix. Et lui, qui était sa protégée, allait subir le même sort. La souffrance, voilà la seule chose qu'il obtiendra de lui. Ce regard n'était qu'une promesse.
Une promesse d'un être millénaire, immortel et emplit d'une rancoeur infinie.
Il profita de cet instant qui ne dura que quelques secondes pour empoigner son arme. Plus grande que le garçon lui-même, il la souleva, alors qu'elle était plantée dans le sable, à ses cotés. Empoignant alors le gigantesque morceau de métal tordu, il exécuta quelques moulinets dans le vide, comme pour s'échauffer. Puis fit un grand geste vif, précis et brutal de manière horizontale. Une décapitation, nette, sans bavure.
Toujours dans le but d'impressionner... De faire peur...

Edstraz suivit le groupe dans leur marche dans le désert. Les petits charognards ne lui avaient pas échappé. Mais à vrai dire, il y'avait bien longtemps que le Demi-Dieu n'était plus de service et ses réflexes étaient un peu... Rouillés. N'ayant jamais été très au "taquet" sur ces mêmes réflexes, il n'était pas du genre à surveiller ses arrières, ses flancs ou même ses devant. Si une embuscade se tramait, si on se tenait sur son sillage, sur son flanc, si on le suivait... Il attendait patiemment qu'on vienne à sa rencontre.
Qu'il puisse lui mettre un bon coup de faux en travers de la trogne.

En gros, il se moquait du danger, ou de quoi que ce soit d'autre. Il ne s'inquiétait pas pour sa vie, mourir était autrefois son pain quotidien et de la vie des deux humains...

Quelle bénédiction si il pouvait en être débarrassé...


« Vous pouvez railler, mais n'oubliez jamais qu'un jour ou l'autre, c'est celui qui raille qui l'a dans le train. »

Pour les curieux qui rêvent de voir mon corps d'éphèbe aux reflets marmoréens : http://i.imgur.com/2gSy8.gif
Revenir en haut
Kalyaste Araceae

Hors ligne





MessagePosté le: Mer 24 Oct - 18:05 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Avec Edtraz, tout allait mieux.
Pendant que Kalyaste et Érine remballaient le camp et les dernières affaires, il dégaina son arme impressionnante, ce qui n'avait pas rassuré le vagabond, et frappa dans le vide avec un sérieux à toute épreuve. Cette scène fit rire mentalement le jeune homme et, dos à l'invocation, échangea un regard appuyé et brillant de rire à Érine. Edtraz n'y vit rien du tout.

Nan mais quoi, il voulait les impressionner ? Il était impressionnant de toute façon ! Alors ce comportement donnait plutôt l'impression d'un petit garçon pas sûr de lui et voulant se faire voir, histoire de dire "tu as vu, je suis fort !". Bref, Ed' avait beau être une sacrée créature, Kalyaste commençait à accepter l'idée qu'il ne pouvait pas leur faire directement du mal. Il était comme un fou furieux emmuré, ne pouvant nuire à ses geôliers. Cette vision était triste, mais malheureusement c'était la seule qu'il pouvait lui coller. Pour le moment en tout cas.

Ils marchèrent longtemps, Kalyaste perdait de vue le décompte, jusqu'à arriver en vue de l'eau. Ce n'était encore qu'un scintillement, mais l'odeur salée le faisait saliver mentalement. C'était comme une renaissance, après cette trop longue période de chaleur.

Il avait l'esprit complètement ailleurs quand il sentit soudain un coup de vent léger sur sa joue gauche, comme s'il avait failli recevoir un projectile dans la tête... L'archère avait tiré, le trait avait filé, un chien géant reçu le trait dans l'oeil, sa cabra, lâcha un cri d'agonie bref et tomba sur le flanc. La bête de plusieurs mètres, toute en muscles puissants, fut prise de tremblements, puis un dernier soubresaut... elle mourut à quelques pas de Kalyaste, abattue par cette flèche (chanceuse ?) qui avait traversé son cerveau.

Clairement, Kalyaste n'aurait rien pu faire avec son bâton, qui semblait dérisoire face à cette monstrueuse créature. Erine, certainement aussi étonnée que lui, ne dit rien. Elle expira longtemps. Edtraz n'avait pas bougé d'un pouce.

Deux heures plus tard et une demi-gourde plus loin, ils arrivèrent sur la côte. Kalyaste pensait encore à cette rencontre avec la bête mortelle, et pourtant ils étaient là grâce à elle. Ce jour-là, il comprit que son bâton ne serait plus qu'un simple accessoire. S'il voulait voyager, affronter les nouveaux dangers de ces terres sauvages, il lui fallait une autre arme, et justement il avait une idée...

Ils progressèrent très vite sur la côte, revigorés qu'ils était pas la fraîcheur de cette zone.
- Dis-moi Erine, tu connais un forgeron spécialisé dans la forge d'arme originales, mis à part à Lüh ?
Revenir en haut
Erine Lanfeust
<!--02-->Modo

Hors ligne


Inscrit le: 16 Juin 2012
Messages: 558
Crédits Avatar: DA Lowenael/ reprit par Imaq ♥
Féminin
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Fantôme avec la mission de faire respecter l'ordre ~~
Invocation(s): /
Invoqueur: /
Annonce: N'oubliez pas de voter ♥ / Un an s'est écoulé depuis le tome 1. Erine a donc 23 ans. Fin du Tome 2. Fin du voyage~
Inventaire: 500T + Un carquois/ 35 flèches / Arc / Petite dague / Une bourse avec une centaine de tsuris/ sac sans fond avec -[ orbe fugue - pansement coagulant (1m) - fiole de dessolation 2/2 - victuailles ]
Sorts: /
Double compte: Samiel et Jawhara
Point(s): 368

MessagePosté le: Jeu 25 Oct - 14:22 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

La méfiance s’était lovée dans l’esprit de la jeune femme la poussant à imaginer des excès de scénarios paranoïaques. Son invocation, le centaure colérique enflammé, était bien calme. Trop calme. Et même si ses muscles endolories doublé du soleil de plomb qui lui tapait sur la crâne, Erine avait encore une once de jugeote pour savoir que la réaction de l’enfant divin était loin d’être normal. Et ce fut ce scepticisme naissant face à l’attitude trop posé d’Edstraz qui sauva peut être la vie de son compagnon de voyage.
Les trois compères étaient disposés ainsi sur la route du retour quand l’incident arriva sans crier gare : l’archère ouvrait la voie, le vagabond légèrement en retrait mais était toutefois sur ses talons alors que le géant de feu fermait la marche à la gauche de celui-ci. Ne pouvant s’empêcher de lancer des coups d’œil furtif vers son invocation maudite afin de s’assurer qu’il n’entreprenait rien de suspect, ce fut à cet instant qu’elle le vit. Abominablement grand et terrifiant, la bête s’élevait dans les airs en un bond prodigieux en direction de son ami. D’un reflexe prompt elle avait déjà encoché une flèche qui fusait à présent dans la direction de l’horrible animal, être singulier entre le chien et le buffle. Du faite de se soucier de l’entourloupe que son invocation pouvait leur joué, elle avait gardé à porter de main le bois de arc, tendit que la gauche avait dégainé plus vite que son ombre un projectile mortel de son carquois – huhu aussi forte que Lucky ; ) -. Ce qui s’en suivit fut sans doute le fruit du résultat, sans nul doute, d’un parfait équilibre entre une prouesse de tir subtilement mêlé à un soupçon de chance bien dosé.
La créature s’était alors affalée sur le sable brûlant la pointe de sa flèche lui traversant le crâne.
Autant Ed’, qu’Erine ou l’ex-proie ne trouva rien à commenter sur l’exploit accomplie qu’ils continuèrent silencieux leur chemin.

Le bruit sourd des vagues léchant la côte fut le glas de la délivrance pour la jeune femme. Ils y étaient ! L’océan était apparut derrière la dune. Même si Erine entendait l’afflux de sang au creux de son oreille sombre échos des battements lourds de son cœur, elle trouva toute même le courage de courir sur la plage et de se jeter dans l’eau glacé. Son corps était couvert de plaque rouge suite au coup de soleil provoqué par l’infâme astre brillant dans le ciel limpide. Et à cet instant Erine aurait voulut tempérer sa fougue soudaine car le liquide salin lui brulait encore plus la peau désormais. Une grimace dévisagea son visage alors qu’elle crut apercevoir une lueur moqueuse et ravie traverser le regard d’Edstraz.


*Maudit soit-il, un jour il verra bien ce qui lui tombera sur son sale groin…*


Sortant de l’eau trempé comme un rat mouillé, la chaleur ambiante ne tarda toutefois pas à faire évaporer toutes traces ruisselantes sur le corps de la jeune femme. Le sel incrusté collé sur sa peau la démangeait à présent et elle ne put s’empêcher de ses dires qu’elle avait été vraiment stupide d’avoir céder à une pulsion bien idiote. Le mal était fait, il ne lui restait à présent plus que ses rêves de douche à l’eau douce une fois sorti de ce lieu détestable. L’allure toutefois plus soutenue suite au léger courant d’air marin qui leur facilité la progression, Kalyaste s’approcha d’elle afin de la questionner. Depuis quelques heures il semblait être proie à un face à face offensif avec sa conscience et le match avait l’air d’être assez serré.

« Dis-moi Erine, tu connais un forgeron spécialisé dans la forge d'arme originales, mis à part à Lüh ? »


La jeune femme resta bête quelques instants, surprise e la nature de sa demande. Ou venait-il en venir ? Toutefois même si elle ne sembla pas comprendre le fond véritable de sa question elle réfléchit tout de même et ce souvint de ce qu’un jour lui avait dit Idrill. Son frère, un féru d’armes et assez bon guerrier –pour une pas dire excellant -, s’était toujours indigné de voir sa petite sœur se passionner pour l’arc. Il lui rabâchait sans arrêt que le meilleur forgeron qui soit se trouver dans un petit village dans la vallée des géants au sud est des plaines brumeuse à la frontière de la chaine montagneuses d’Irig’bäl. Ce fut donc non sans mal qu’elle lui rapporta les paroles si souvent dite du plus vieux de ses frères tout en lui narrant les merveilles de guerre qu’il avait rapporté de ses quelques voyages en cette contrée si convoité.

« Nous devons nous rendre aux montagnes de Zan dans la partie septentrionale alors pourquoi pas faire une halte par ce village qui se trouve sur le trajet pour s’y rendre.
Trouveras-tu surement ton bonheur chez le forgeron que mon frère admire tant ! »


Erine observa alors la courbe du soleil faisant visière avec la plat de sa main au dessus de ses yeux. Même à cet allure, si leurs jambes leur procuraient assez d’énergie encore pour avancer à cette cadence, ils ne sortiraient pas de l’Ambre avant demain matin. La nuit venant le forçant à s’arrêter et à se reposer. A moins que… C’est alors qu’Erine eut une idée folle. Après tout pourquoi pas ? Tournant la tête vers son invocation un sourire taquin étira maigrement ses lèvres abîmées alors que dans ses pupilles une revanche sadique brillait de tous feux.
Edstraz ne s’était pas montré très utile quand le maskur les avait attaqué, alors pourquoi ne pas le mettre un peu au travail lui qui s’était gentiment abstenu de ne rien faire alors que, Erine en était persuadée, il l’avait entendu venir bien avant qu’elle ne l’ai vu. Celui-ci la dévisageait sans pour autant dire quoi que soit, alors plus brave que jamais elle s’adressa à lui. Car oui pour demander, ou plutôt ordoner, ce qu’elle allait lui balancer il fallait une sacré dose de hardiesse mais surtout un culot monstre connaissance le tempérament de celui-ci. Puis après tout il ne pourrait rien lui refuser alors quitte à pouvoir avoir une quelconque influence sur lui autant en profiter quitte à franchir la limite de la folie. Si il lui avait promit sa mort, autant qu’il l’aide –de gré ou de force- autant qu’il en soit possible avant que celle-ci n’arrive !


« Edstraz, porte nous sur ton dos et galope jusqu’à ce que nous soyons sortie du désert. »


Sa voix n’avait nullement flanché et vibrait même d’un certain vice. Il était clair que celui-ci n’avait pas le choix mais Erine était loin de se douter à quel point il pouvait être tordu. Et pour la seconde fois dans journée aurait-elle mieux fait de tourner sept fois ses idées dans son petit cerveau avant de les mettre en application. Ainsi aurait-elle pu éviter le calvaire que Kalyaste et elle-même allait endurer. Ainsi aurait-elle pu épargner à sa conscience une faute qu’elle aurait pu se passer …



Légende de la carte

= trajet effectué dans le RP avec Kaly/Cybèle après la visite au temple

= trajet effectué dans le RP Laz/Kaly

* = RP avec Edstraz

= trajet effectué dans le RP actuel

---- = trajet restant à faire

* = prochain point de départ du nouveau RP

Voilà un peu de visu la façon dont je vois les choses pour les dernières actions récentes large smile
Si vous avez des truc à modif n'hésitez surtout pas à le faire savoir, d'autant que je pense qu'on arrive sur la fin de notre RP happy
Navrée c'est un peu grossier comme schéma u___u





Le carquois d'Erine

" Pourquoi s'en prendre à la flèche quand le tireur est présent? "
Revenir en haut
Edstraz

Hors ligne


Inscrit le: 06 Juin 2012
Messages: 49
Crédits Avatar: KIENAN LAFFERTY
Masculin Taureau (20avr-20mai) 鷄 Coq Feu
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Se faire invoquer.
Invocation(s): Dafuq ?
Invoqueur: Soon.
Annonce: Je suis à la recherche d'un deltaplane d'occasion.
Inventaire: Yeah.
Sorts: ...
Double compte: Nothing.
Point(s): 86

MessagePosté le: Ven 26 Oct - 20:25 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Estraz restait... Dubitatif. Tiraillé entre plusieurs sentiments qui l'envahissaient peu à peu.

Porter un jugement sur ces êtres humais n'était pas si aisé que ça. Disons qu'ils étaient, par définition, vils et purulents d'inutilités crasse. Cependant, l'humaine lui sembla tout à coup plus... A part, que son compagnon d'infortune.
Le centaure ne croyait en aucun cas au hasard ou en la chance. Le destin, en revanche, oui. Il est évident que tout est écrit, à l'avance. Il est impossible de changer les écrits des Dieux. On ne peut véritablement maîtriser son destin, on se contente bien souvent de suivre le cours de sa destinée. Ce que beaucoup ne comprennent pas, c'est que ce n'est aucun cas les autres qui nous dictent notre chemin. En effet, ce n'est pas parce que vous êtes fils de pêcheur depuis des générations, que si vous brisez cette chaîne, vous aurez changer votre destiné. Non, cela voudrait simplement dire que votre destin était celui de ne pas vous cantonner à ce que l'on vous dit.
Le destin est parfois cruel, parfois un peu moins. Il arrive qu'il vous pousse à commettre des actes abominables, ou à devenir un héro malgré vous.
Mais il se peut aussi que ce soit le fruit de beaucoup de coïncidences étranges et d'une bonne dose de GROSSE CHANCE aberrante que changent quelque peu la vision que l'on peut avoir sur une personne.

Une réussite critique sur un évènement inattendu est un facteur important pour changer le jugement que l'on porte sur une personne donnée. Disons que lorsque l'on a des apprioris négatifs sur une dite personne, il est rare que l'on change d'avis, surtout radicalement. Mais ce jugement peut-être altéré de quelque manière, que l'on ne se soit pas trompé dans son jugement, mais qu'on l'ait sans doute lancé trop tôt, en oubliant certains données importantes.
Juger cette humaine de déchet était sans doute hâtif. Ne pas s'en méfier était pour l'instant sa plus grosse erreur. Et cet évènement lui rappela cet instant fatidique qui avait lié son destin au sien.
Ce destin, que jamais il n'aurait cru pouvoir être modifié, l'eut été par une créature frêle, qu'il jugea bien trop hâtivement.

Aussi, il lui fallut revoir son jugement sur cette personne donnée qui dirigeait à présent une partie de sa destinée. Cette créature venait de rencontrer les paluches froides de la mort, d'une main aisée de la part de la demoiselle. Cette flèche. Sûre, rapide, méthodiquement calée de manière à tuer la créature d'une seule fois. Cette même flèche de merde qui l'avait condamné à la suivre.
Aurait-elle donc des capacités d'archerie ? Ne serait-ce donc pas qu'un coup du destin misérable et moqueur, saurait-elle véritablement se servir de son bout de bois tordu ?
Une bonne archère est une chose effroyable... Bon, pour lui, un peu moins puisqu'il peut se considérer comme une force de cavalerie écrasante et on connait le résultat d'un affrontement entre de l'archerie contre de la cavalerie, pas besoin de faire un dessin.
Mais l'arc est aussi une arme de lâche, à distance et bien maniée elle peut refroidir le meilleur des combattants sans véritable peine.
Surveiller cette entité frêle et chétive. S'en débarrasser rapidement devenait une priorité... Dangereuse, peut-être pas. Gênante, sans nul doute. Avec un peu de sa chance, elle pourrait peut-être même le tuer de quelques flèches handicapantes bien placées.
Et ça, son orgueil ne saurait le supporter.

La créature, il ne l'avait qu'à peine vue. A vrai dire, il resta impassible, silencieux. Comme toujours depuis qu'il les accompagne. Il étudiait, passivement les faits et gestes des deux humains. Sans grande surprise, le jeune homme ne bougea pas le petit doigt. Son inutilité devenait sans cesse grandissante. Mais, par chance pour lui, il ne pouvait décevoir Edstraz. Oui, quand on ne s'attend à aucun résultat, il est difficile de décevoir. Quoi que, avec un peu de bonne volonté...

Et puis, ce n'était qu'une bête morte de plus, de la main de l'Homme. Une mort un peu inutile. La bête valait sans doute bien plus que les deux sacs à viande qu'il traînait avec lui. Edstraz lâcha un bref soupire, avant de reprendre la route, suivant les deux humains.
Arrivant près de la mer, il observa dubitatif, la demoiselle se jeter dans l'eau glacée, gonflée d'air marin et d'iode agressive. La mer, c'est bon pour les poissons... Sinon, ça manque cruellement d'intérêt.
En plus, ça mouille.

Il détourna son regard rapidement, laissant la demoiselle s'esclaffer dans l'eau. Portant son attention, à gauche, à droite. Décidément, le monde était devenu bien calme. Où étaient donc les assauts, les assassinats, les morts, les tentatives désespérées d'embusquer un Demi-Dieu ? Où sont donc les torrents de sangs, les pleures, les explosions, les coups d'épées ? Non, sérieusement, quelle époque morose.
Après que la demoiselle finit de faire trempette, ils reprirent la route pour batifoler sur des chemins bucoliquement chiants.

Mais HEUREUSEMENT, cette humaine allait le tirer de sa torpeur. Elle s'approcha de lui avec son air suffisant, ce petit sourire narquois. Elle se croyait au dessus, elle pensait pouvoir donner des ordres. Et c'est ce qu'elle fit. Elle porta son regard sur lui, il lui rendit. Croisant ses pupilles vides, à celles de cette demi-femme insolente. Son crâne se mit à vibrer légèrement. Il laissa s'échapper un rictus, son crâne se mit à danser légèrement, les flammes qui l'entouraient s'animaient alors lentement. Soit. Cet ordre allait être exécuté, selon ses désirs.
Elle voulait donner des ordres. Edstraz allait lui faire passer cette envie. Aussi, il lui soutint le regard quelques secondes, avant de lui tourner le dos. Chaque seconde qui passait lui semblait plus insupportable. Un appel incessant, l'obligeant, il peinait à se contrôler, son crâne se mit à vibrer légèrement, ses flammes dansaient à présent d'un rythme irrégulier. Il se dépêcha donc, fit quelques pas, arrivé à une certaine distance, il leva son bras droit, le tendit en leur direction et tendit son pouce. Il jaugeait.
Sans le savoir, l'écart entre les deux protagonistes était parfait...

Il s'élança alors d'un bond, à grande foulée, s'embrasant littéralement, son dos tout entier pris feu jusqu'à raviver la flamme de sa queue, ses sabots laissaient des traces embrasées sur son sillage. En un instant, il se retrouva à leur niveau, déployant ses deux bras, les attrapant violemment. Prenant la demoiselle comme un vulgaire sac, puis Kaly, par les vêtements, le faisant presque traîner sur le sol.
Cette charge effrénée, fut accompagnée d'un rire strident, court mais perçant. Un rire de sa voix d'outre-tombe, agaçant, moqueur et terrorisant, pour beaucoup. Au fond, lui, il s'amusait plus qu'autre chose.
D'un geste brusque et vif, il jeta le gamin sur son dos, peu importe comment il allait se réceptionner. Puis il fit de même pour la demoiselle, qui allait sans doute se retrouver horizontalement sur son compagnon, alors lui-même ventre contre son dos. Bien sûr, les flammes n'étaient plus sur cette partie de son anatomie. Contre sa volonté, il ne pouvait attenter à leur vie, même de cette manière.

Malheureusement.


« Vous pouvez railler, mais n'oubliez jamais qu'un jour ou l'autre, c'est celui qui raille qui l'a dans le train. »

Pour les curieux qui rêvent de voir mon corps d'éphèbe aux reflets marmoréens : http://i.imgur.com/2gSy8.gif
Revenir en haut
Kalyaste Araceae

Hors ligne





MessagePosté le: Dim 28 Oct - 11:41 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Erine était fantastique. Quelques secondes de réflexions lui avaient suffit pour trouver la réponse à sa question, et du même coup à soulager Kalyaste d'un énorme poids. Il faudrait qu'il se fasse de l'argent dans les jours qui viennent. Car la forge d'une arme était un travail long et fastidieux, qui nécessitait du savoir-faire et des matériaux chers, sans compter la rémunération du forgeron.

Malgré tout cela, Kalyaste sourit. Il compta mentalement et se rappela que sa bourse ne valait pas grand chose. Une ou deux centaines de tsuris tout au plus. Il faudra qu'il vende ses réserves de contes et de dessins. Ceux de Cybèle était splendides et sa ligne était si ... "naturelle" qu'il se sentait déjà la possibilité de le dupliquer ses modèles à la chaîne !

Un instant plus tard, Érine était dans l'eau, inconsciente du trouble qu'elle provoquait chez le jeune homme. Il se contenta néanmoins de tourner la tête vers un Edtraz impassible et fit quelques pas dans le sable, à quelques mètres de l'eau, inspirant l'air salé. Coup du destin, il trouva des buissons épineux remplis de baies rouges et violettes. Voilà de quoi faire de belles couleurs histoire d'agrémenter ses croquis. Il suffirait de dire que la couleur vient de bais rares du Désert Ambré, ce qui ajoute un touche d'exotisme au tableau, et il pourrait doubler ou tripler ses prix selon la qualité.

Kalyaste fit part de sa volonté de passer par les différents villages, même de manière courte, afin de vendre ses oeuvres, puis l'archère fit la plus grosse erreur de la journée : elle demanda l'aide d'Edtraz.
Pas le temps de réagir, l'invocation partit déjà au galop et sembla jauger quelque chose. Ca sentait pas bon du tout cette histoire. Il vérifia que toutes les fermetures et sangles d'attache étaient bien serrées, et à peine eut-il fini que le centaure l'attrapa par le collet, en plein sprint. Puis il le jeta sur son dos, puis Erine, et ils filèrent comme deux sacs à patates sur le vent, avalant les distances. Edtraz riait à gorge déployée, et ce n'était pas rassurant.
Revenir en haut
Erine Lanfeust
<!--02-->Modo

Hors ligne


Inscrit le: 16 Juin 2012
Messages: 558
Crédits Avatar: DA Lowenael/ reprit par Imaq ♥
Féminin
Lien vers la fiche: URL
Métier dans le jeu: Fantôme avec la mission de faire respecter l'ordre ~~
Invocation(s): /
Invoqueur: /
Annonce: N'oubliez pas de voter ♥ / Un an s'est écoulé depuis le tome 1. Erine a donc 23 ans. Fin du Tome 2. Fin du voyage~
Inventaire: 500T + Un carquois/ 35 flèches / Arc / Petite dague / Une bourse avec une centaine de tsuris/ sac sans fond avec -[ orbe fugue - pansement coagulant (1m) - fiole de dessolation 2/2 - victuailles ]
Sorts: /
Double compte: Samiel et Jawhara
Point(s): 368

MessagePosté le: Mar 30 Oct - 23:02 (2012)    Sujet du message: Chapitre 6 : Tempête par pitié chasse nous du Désert. Répondre en citant

Dans le fond Erine aurait du se douter, aurait du savoir qu’elle aurait mieux fait de se taire quand bien même mesurer ses mots n’aurait servit à rien. Edstraz était une tête brulée sans peser mot il en va de soit.
L’invocation ne s’était pas fait prié pour agir. Oh non… l’ordre n’était pas passé dans l’oreille d’un sourd, loin de là même ! Mais Edstraz l’avait écouté et interprétait à sa manière. En un sens, si Erine aurait voulut bien se faire comprendre sa phrase aurait du être tourner plutôt de la sorte : Edstraz-laisse-nous-monter-sur-ton-dos-sans-opposer-la-moindre-résistance-tout-en-restant-très-calme-et-galope-sans-nous-maltraiter-jusqu’à-ce-que-soyons-sortie-du-désert-sale-poney-névrosé. Mais vous imaginez bien que sur le coup ce qui semble être une évidence ne semble pas être utile d’être dit, d’être précisé. Sauf pour Lui, ce frappadingue complètement soumit à la violence impulsive.
Kalyaste et elle-même étaient alors balloter comme deux vulgaires pantins sur le dos du centaure. Erine ressentait au travers du corps de son ami les secousses acharnées des sabots d’Estraz sur le sol. Elle avait perdu tout équilibre et s’efforcer avec grand mal à ne pas être éjecter de la monture. Les cris terrorisés s’étaient enfin étouffés dans le fond de son gosier et elle tentait tant bien que mal de reprendre son sang froid.


*Mon pauvre Kaly qu’ai-je encore fait ?!
Que suis-je encore entrain de te faire subir ?!*


Mais rien n’en fut malgré ses nombreuses tentatives pour intimer à son invocation de cesser aucun bruit ne réussit à sortir de sa gorge trop terroriser à l’idée de tomber, l’esprit cramponnait à l’idée de rester agripper à l’affreux équidé. Les deux heures, quarante sept minutes et vingt secondes qui s’en suivirent de cette course folle parurent à Erine deux, non, trois fois plus longue que le trajet allé ET retour dans ce maudit désert. Ce ne fut qu’à la vingt et unième seconde que la jeune femme réussit à laisser échapper un hurlement de désespoir :

« STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP ! »


Alors que les larmes lui étaient montés aux yeux, son corps lui semblait avoir perdu toute liaison avec chacun de ses membres. De très mauvais bleus guettaient de parasiter, sous peu, la peau d’Erine déjà rougit à vif par le soleil accompagné de terribles douleur. Cependant à cet instant alors qu’elle venait d’être expulser de la croupe du demi-dieu s’était son cœur qu’elle essayait de calmer. Elle avait l’impression qu’il lui déchirait la poitrine à s’exciter de la sorte.
Une fois un flux plus où moins normal retrouvé, ce fut au tour d’une colère froide de détrôner la peur. Un étrange sourire satisfait éclairait le visage de la divinité tandis qu’Erine pouvait deviner dans son regard une auto suffisance agaçante. Malgré la douleur, malgré les larmes qui inondaient à présent ses joues, malgré la crainte qu’il lui inspirait, l’archère s’était levé et d’un pas déterminé s’avançait à grande enjambé vers l’immense torche-cheval et d’une voix étrangement déformeé par les émotions qui la torturait à présent elle s’égosilla :


« Tu n’es qu’une infâme abomination !
Un ordure de la pire espèce !
Retourne donc croupir dans ta saloperie de cellule !
DISPARAIT ! »


Elle s’était alors agenouillée prenant sa tête entre ses mains. Elle regretterait ses paroles, un jour. La fatigue, la peur, le doute. Tous ses sentiments mélangeait avaient dévastés la jeune femme. Edstraz serait un fardeau lourd à porter. Vraiment lourd. Et il était hors de question que Kalyaste en souffre lui aussi. Il n’avait rien à voir avec ça. Et puis comment allait-il ? Ce fut son inquiétude soudaine pour son ami qui chassa toute rage de l’esprit de l’invocatrice. Se retournant vivement il était encore assis sur ses fesses et la regardait d’un drôle d’air. Le faciès d’Erine se voila d’un remord non dissimulé et d’une voix faiblarde elle murmura à son attention :

« Rien de casser ? »


Les yeux gonflés et cernés, les traits encore crispés, Erine ne ressemblait pas à grand chose. Elle n'était qu'un terne reflet morne de sa candeur habituelle. Alors qu’il secouait négativement la tête, le soulagement qui se diffusa dans son corps apporta une nouvelle vague de larmes histoire de rougir un peu plus ses deux billes de couleur dépareillées. D’un revers de main Erine les essuya passablement tandis qu’elle murmurait milles et une excuse. Dans sa tête tournait en rond la même rengaine « Je ne suis qu’une idiote de l’avoir entrainer la dedans. Vraiment stupide, stupide, stupide ! ». Le point positif dans la situation actuelle était bien que l’air de rien, l’enfant d’Ignis les avaient mené à terme bien plus vite que ne leur aurait permis leurs petites jambes humaines. La frontière du désert s’ouvrant sur la fine couche d’herbe clairsemée menant à la grande Traversée où le crépuscule dardait l’horizon de ses derniers rayons rougeoyant.


*Cette partie sera peut être à éditer fonction de Cyb. |o/ *



Kalyaste eut alors la meilleure idée qui put être faite en cette détestable journée : prendre un peu de repos. Comme il lui avait si bien fait remarqué la nuit ne leur serait que bénéfique, puis ils avaient besoin de repos. Dans l’épais manteau sombre des ténèbres nocturne Erine ne put fermer l’œil. Les étoiles se faisaient rares dans le ciel autant que la chance dans sa vie récemment. Son corps endoloris de leur dernière activité n’aidait en rien à trouver le sommeil.
Ce fut donc encore plus fatiguée qu’Erine se leva au petit matin. Osant à peine parler à Kalyaste, étrangement distante envers celui-ci, il finit comme bien souvent depuis qu’ils se connaissaient à rompre la carapace dont Erine se vêtissait parfois lui arrachant un maigre sourire. Ma foi c’était toujours ça. La nuit lui avait semblé bien plus réparatrice qu’elle ne l’avait été pour elle.
Cheminant d’une allure plus posé, le silence n’avait pas tardé à reprendre place cependant. A un croisement, Kalyaste annonça alors un bien étrange nouveau. Il éprouvait un désir certain de se rendre à nouveau au temple de Terra. L’archère, elle, ayant déjà perdu un temps précieux ne pouvait se permettre de l’accompagner même si son devoir lui criait de le faire. La seule solution plausible qu’ils trouvèrent après maintes réflexion fut alors de se joindre au prochain cycle lunaire au soit disant village de la plaine brumeuse.
L’idée n’était pas si mauvaise qu’elle pouvait paraître. Erine, seule, pourrait alors mieux réfléchir et se concentrer sur ce qui lui arrivait. C’était peut être mieux ainsi. Pour eux. Pour lui. Avant qu’il venait de lui tourner le dos, la jeune femme sentit son estomac se tordre. Dans un élan qu’elle ne put contrôler, elle s’élança vers Kalyaste et enserra ses bras autour de lui posant sa tête au creux de ses omoplates alors qu’un léger murmure s’échappait d’entre ses lèvres :


« Prend soin de toi et reviens moi vite. »


Puis en un demi-tour mal adroit elle partit en courant dans la direction opposé, celle qui était la sienne. Celle que lui imposait son destin. Ce fut en haut d’une but qu’elle s’arrêta essoufflée et se retourna vers la silhouette de son ami s’effaçant dans le décore. Il était fou de voir à quel point elle s’était attachée à lui. Sa ressemblance avec Alaric avait, certes, accentuer ce lien mais il y avait quelque chose de… différent. Oubliant cette légère gêne, elle ne quitta pas son compagnon jusqu’à ce qu’il disparaisse totalement de sa vue. Il n’était plus qu’une trace effacé alors qu’elle-même ne tarderait pas non plus à entrer dans la danse des ombres.




* Séparation

* départ ririne

x village du point de rdv





Le carquois d'Erine

" Pourquoi s'en prendre à la flèche quand le tireur est présent? "
Revenir en haut
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    L'ile d'Arcane - Forum RPG Fantasy Index du Forum -> -> Le Désert Ambré Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  

Index | Panneau d’administration | Creer un forum | Forum gratuit d’entraide | Annuaire des forums gratuits | Signaler une violation | Cookies | Charte | Conditions générales d'utilisation
Template lost-kingdom_Tolede created by larme d'ange
Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group www.kenney.nl
Traduction par : phpBB-fr.com